L'Élan (Alces alces) est également appelé orignal par les Canadiens Français. Le terme orignal est issu du mot basque oreinak, qui est la forme plurielle d'un mot désignant plusieurs cervidés.
Samuel de Champlain le nommait orignac car aux premières années des colonies, les premiers colons français l’auraient appris des Basques qui venaient régulièrement pêcher la morue et la baleine sur les côtes du Labrador et les abords du fleuve Saint-Laurent.
En anglais britannique, l'élan se dit elk mais en Anglo-américain, elk désigne le Cerf wapiti (Cervus canadensis) , tandis que l'élan est appelé moose, un mot qui vient de l'amérindien Mush -prononcez mouche- qui signifie “mangeur de brindilles”.
Les élans vivent dans le nord de l'Amérique du Nord ainsi que dans les régions nordiques de l'Europe (pays scandinaves), en Sibérie, au Canada, en Alaska et dans le nord de l'Asie.
Attention le mot éland désigne un tout autre animal. Les élands du Cap (Taurotragus oryx) et les élands de Derby (Taurotragus derbianus) sont des grosses antilopes vivant en Afrique et n'ont bien sûr rien à voir sur le plan zoologique avec leurs homonymes européens !
Le mot Elk peut désigner à la fois l'élan ou le wapiti selon l'endroit. Une femelle élan et une biche wapiti à PairiDaiza (Belgique) Un mâle Wapiti à la Réserve de la Haute Touche (Obterre, Indre)
Des preuves archéozoologiques montrent que l'élan a été présent en France , au cours de la préhistoire, en même temps que le renne, le cerf mégacéros et le cerf élaphe, comme le montrent les ossements trouvés dans la grotte Tournal à Bize (Aude).
Reconstitution d'une scène de chasse à l'élan par l'homme de néandertal 230 000 à 30 000 ans avant notre ère (Musée Prehistorama, 30340 Rousson)
Comme pour l’aurochs, des populations relictuelles d’élans ont survécu jusqu’au Moyen Âge, au moins dans les plaines humides en France, en Belgique, mais aussi en Suisse et en Allemagne avant que la chasse (pour la viande et les trophées) ne les élimine de ces contrées. Il est attesté par des textes ou des fossiles récents en France à l’époque gauloise jusqu’à l’an 250. Il subsiste en Alsace au moins jusqu’au IXe siècle. Il est signalé comme commun en Suisse jusque vers l’an mille. Dans les Flandres où les zones humides étaient encore nombreuses avant les grands drainages médiévaux, les derniers élans auraient été tués vers l’an 900 !
Après quelques siècles d'absence, l'idée de voir revenir l'élan sur ses terres d'origine naît dans l'esprit de quelques scientifiques, naturalistes voire même de chasseurs. La réintroduction de l'espèce fut notamment discutée aux Pays-Bas et en France. Dans l'Hexagone, une réintroduction était envisagée dans le Marais Vernier (Normandie) pour la gestion des zones humides.
En France, une réintroduction de l'élan était envisagée dans le Marais Vernier (Normandie). D'après l'auteur, cette espèce aurait un rôle très bénéfique pour la gestion des zones humides
Les élans et les orignaux sont des animaux forestiers qui affectionnent les lacs et les régions marécageuses
La nomenclature taxonomique de l'élan est l'objet de divergences. Pendant longtemps, on a considéré les diverses populations d'élans peuplant les forêts boréales d'Eurasie et d'Amérique du Nord comme une seule et même espèce (Alces alces), constituée de sept sous-espèces ou lignées génétiques distinctes, dont quatre sont présentes en Amérique du Nord :
Alces alces gigas : orignal d'Alaska et du Yukon. Alces alces shirasi : orignal du Yellowstone (Wyoming, Alberta, sud de la Colombie-Britannique, Idaho, Montana). Alces alces andersoni : orignal de l’ouest du Canada (Michigan, Minnesota, ouest de l’Ontario, Colombie-Britannique…). Alces alces americana : orignal de l'est du Canada (Est de l’Ontario, Terre-Neuve, Maine, Québec…).
Mais, selon le plus récent consensus scientifique, le genre alces comporterait deux espèces : Alces alces, Elan d'Europe et d'Asie (comprenant les sous-espèces alces et caucasicus) et Alces americanus, l'Orignal d'Amérique (qui inclut les sous-espèces cameloides et americanus)
La controverse est alimentée par le fait que l'espèce americanus est également présente en Asie, à l'est du fleuve Lenissei (en Sibérie) et qu'elle s'hybride avec l'espèce alces dans une vaste région de la Sibérie et de la Mongolie.
L'espèce européenne (Alces alces) est présente dans la partie nordique de l'Eurasie, depuis la Scandinavie, la Pologne, le nord de l'Autriche et la République Tchèque jusqu'au fleuve Lenissei en Sibérie. L'espèce américaine (Alces americanus), occupe l'est de la Sibérie, le nord de la Mongolie et de la Chine, ainsi que le nord de l'Amérique.
Élans d' Amérique ou Orignaux (Alces alces americana ) Réserve de la Haute Touche (Indre)
Élans d' Europe (Alces alces alces) Parc Forestia, (Theux, Belgique)
L'élan est sans conteste le plus grand représentant actuel de la famille des cervidés et le deuxième plus lourd mammifère terrestre d'Amérique du Nord et d'Europe après le bison. Sa force et sa puissance expliquent le nom scientifique que les zoologistes lui ont donné : Alces alces, d'un mot grec évoquant la vigueur.
Un élan mesure entre 2,40 m et 3,10 m, de la tête à la queue. Avec une hauteur à l’épaule qui peut dépasser les deux mètres, il dépasse les plus grands chevaux de selle. Les mâles pèsent entre 500 kg et 700 kg, et les femelles pèsent entre 350 kg et 580 kg. Les spécimens les plus imposants sont observés en Alaska.
Un élan découvert en Alaska en 1897 détient le record du plus grand cervidé connu : ce mâle atteignait 2,34 m à l’épaule, pour 816 kg. L’envergure de sa ramure était de 1,99 m.
Élan d' Europe (Alces alces alces) Espace Faune de la Forêt d'Orient ( Aube)
Orignal mâle d'Amérique (Alces alces americana )
L'allure de l'élan est caractéristique: Très haut sur pattes, il atteint la taille d'un cheval. C'est d'ailleurs à cet animal familier que l'on pense lorsqu'on voit un élan pour la première fois. Ses épaules voutèes sont surmontées d'une sorte de bosse ; son menton, orné d'une barbiche nommée fanon, cloche ou papille. Ce repli cutané, couvert de poils, est plus développé chez les mâles que chez les femelles et constitue un caractère sexuel secondaire.
De nombreux élans portent une sorte de barbe, la « cloche ». Cette excroissance, vue de profil, ressemble à une barbe de bouc.
L'élan a le museau allongé et fortement busqué, le muffle (extrémité du museau) charnu et les lèvres très mobiles. La lèvre supérieure déborde sur la mâchoire inférieure. Equipé de la sorte, il lui est facile de saisir délicatement une brindille ou une plante aquatique immergée.
L’élan dispose de narines obturables sous l’eau. Sa mâchoire supérieure proéminente lui permet d’écorcer les troncs.
Les pattes antérieures plus grandes que les postérieures facilitent le passage des obstacles. Les sabots oblongs et pointus, surmontés d'ergots placés assez bas sur le pied, réduisent l'enfoncement de l'animal dans la boue ou la neige.
Chaque patte se termine par 4 doigts. Les 2 doigts externes sont petits et placés en arrière. Ce sont les ergots. Ils ne reposent pas sur le sol. Les 2 doigts du milieu portent chacun un sabot en corne, large et fendu
La longueur inhabituelle de ses pattes donne à l’élan une démarche particulière. L’allure habituelle de l’élan est un trot qui paraît mal assuré, mais il est capable de galoper et d’atteindre une vitesse de 55 km/h.
L'allure de l'élan est caractéristique: Très haut sur pattes, il atteint la taille d'un cheval
Comme chez pratiquement tous les cervidés, seuls les mâles possèdent des bois, qui peuvent dépasser 1,60 m de largeur et 20 kg ; ils sont larges et plats avec de petites pointes. Chez l'élan Européen les bois sont très variables de forme, souvent palmés, larges, parfois avec juste des pointes comme ceux des autres cervidés. Ces bois jouent un rôle de important dans l'établissement des relations de dominance entre les mâles reproducteurs et agissent comme un véritable aimant auprès des femelles en chaleur.
Une queue particulièrement courte complète le portrait de cet animal remarquable.
L'élan possède une petite queue qui ne dépasse pas 15 cm de longueur et de longues oreilles de 25 à 30 cm.
La couleur du pelage varie selon la sous-espèce : La robe de l'élan américain est brun foncé uniforme, alors que celle de l'élan européen est plus claire avec le bas des pattes grisâtre.
Les élans changent leur pelage à l’automne et à l’hiver. Leur pelage est composé de deux couches. La couche supérieure couvre l’ensemble de l’animal et consiste en un poils de garde long et raide. Cette couche est plus épaisse et plus longue en hiver qu’en été. Ce poils sont vides en leurs centres permettant de retenir ainsi l’air. Cette caractéristique facilite la flottaison lorsque l’orignal nage. Sous les poils de garde on retrouve une couche de poils plus laineuse. Cette couche plus dense et laineuse ne couvre que le corps de l’orignal excluant la face et les pattes. Cette couche apporte davantage de chaleur à l’animal.
L'Élan d'Europe (Alces alces alces) se différencie de l'élan américain par la taille de son corps, sa couleur et ses bois
L’élan n’a pas une bonne vision, mais il possède un odorat bien développé et une ouïe exceptionnelle. Le cri d’une femelle peut être entendu par un individu mâle à plus de 3 km de distance ! En effet, bien servi par la grande surface et la mobilité de ses oreilles, qu'il peut bouger indépendamment l'une de l'autre sur près de 360 degrés, l'élan bénéficie d'une oui particulièrement aiguisée. Il peut déterminer avec précision la source des sons. Cette sensibilité au bruit est accrue chez les mâles qui portent un panache, les larges palettes agissant comme des antennes paraboliques.
L’élan a une vue très faible, mais cette lacune est compensée par ses sens de l’odorat et de l’ouïe.
Orignal femelle d' Amérique (Alces alces americana )
La femelle élan porte une tache vulvaire blanche de forme triangulaire et possèdent quatre mamelles.
Chaque année, l'élan mâle refait ses bois. Les bois commencent à pousser au début d'avril. Au cours de leur croissance, ils sont tendres et spongieux, irrigués de vaisseaux sanguins et couverts d’une peau veloutée. Ils atteignent leur pleine envergure fin août ou début septembre et deviennent alors durs et osseux. Le velours s’assèche et les mâles le frottent contre des troncs d’arbre pour s’en débarrasser. Le panache prend sa teinte brune caractéristique à la suite d'une réaction chimique entre le sang qui le recouvre et la sève des arbres contre lesquels il est raclé.
Les mâles plus âgés perdent leurs bois en décembre ou au début de janvier, tandis que les plus jeunes les conservent souvent jusqu'à la fin février.
Au cours de leur croissance , les bois sont d'abord recouverts d'un tissu tégumentaire (le velours) qui assure la protection, la vascularisation et l'innervation de ces organes.
Fin septembre, début octobre l'élan fraye, libérant ainsi sa nouvelle ramure ...
Les deux bois peuvent tomber simultanément ou à quelques jours d'intervalle. Les bois tombés (la mue), s'ils ne sont pas rapidement trouvés par l'homme sont rongés par de nombreux animaux, écureuils, blaireaux, renards ou campagnols, qui absorbent ainsi du calcium, des phosphates, des sels minéraux. Les élans eux-mêmes sont susceptibles de broyer peu ou prou leur propre mue, puisqu'ils sont sans cesse à la recherche de toutes sortes d'éléments susceptibles de favoriser la croissance de leur nouvelle ramure.
L'élan mâle perd ses bois en décembre. La cicatrisation de la plaie permet la régénération du bois suivant, à partir des cellules souches du pivot
Une belle mue d'élan trouvée entre Moscou et Saint-Pétersbourg (Russie) le 03 juillet 1993-Robert FARTEK
La forme des bois dépend de l'âge, du poids et de la localisation de l'animal. En Europe , la forme dentritique (avec des ramifications) est plus représentée.
Dès le premier automne, le jeune mâle arbore des protubérances à la texture veloutée. Les premiers bois poussent vers un an. Ils forment de simples dagues, parfois subdivisées. A deux ans et demi, les bois constituent de longues dagues ramifiées ou de petites empaumures. Le panache caractéristique de l'espèce constitué de larges palettes n'apparait guère qu'à quatre ou cinq ans.
On distingue bien chez ce jeune mâle élan l'ébauche des pédicules qui donneront naissance aux premiers bois
Les bois de l'élan mâle sont très variables de forme, souvent palmés, larges, parfois avec juste des pointes comme ceux des autres cervidés.
Le panache atteint son développement maximal chez les mâles âgés de 5 à 12 ans. Lorsque ces derniers dépassent l'âge de 10 ans, le panache ne grandit presque plus et peut même s'atrophier, notamment chez les plus vieux sujets. La dimension du panache ne constitue donc pas un critère sur pour déterminer l'âge de l'animal, elle reflète plutôt son état de santé et la qualité de son alimentation.
De récentes recherches conduites par George et Peter Bubenik tendent à prouver que les bois des orignaux ont une fonction d'amplification des sons. Dans un article publié au mois de mars 2008 dans le European Journal of Wildlife , ces chercheurs ont montré que les orignaux portant des bois avaient une meilleure audition que ceux qui en étaient dépourvus. Les bois agiraient comme une sorte de réflecteur parabolique.
Les jeunes mâles qui ne portent pas de bois sont trés difficiles à distinguer des femelles.
Contrairement aux rennes et aux cerfs mais un peu comme le chevreuil, l’élan n’est pas grégaire et vit souvent seul ou en petits groupes plus ou moins familiaux l’été : mères et faons ou quelques mâles ensemble. En hiver, des groupes plus importants peuvent se constituer pour être plus forts face aux prédateurs que sont les loups.
L'élan est un animal plutôt placide en règle générale mais il peut devenir dangereux en période de rut ou lorsqu’il est blessé ou acculé sans possibilité de fuite. De même, après les mises bas, les femelles ne laissent personne approcher leur progéniture à moins de 25 mètres. Il est actif tôt le matin et en fin de journée avant la tombée de la nuit. Malgré sa masse et l'envergure de ses bois, c'est un animal discret qui évolue sur un territoire d'une dizaine d'hectares.
Même si l'élan mâle est parfois agressif en période de rut, de même que la femelle quand elle défend ses petits, cet animal est certainement le plus calme des cervidés.
L'élan nage avec facilité. Ses larges sabots faisant office de pagaies, il franchit des distances impressionnantes (parfois plus de 20 km) tout en maintenant la tête juste à la surface de l'eau. il peut ainsi atteindre 10km/h. De tous les cervidés, seul le renne (ou caribou) est meilleur nageur que lui.
Supportant mal la chaleur, l’élan se rafraîchit souvent dans les lacs et les rivières ; excellent nageur, il parcourt des distances considérables dans l’eau, ce qui, en outre, le protège des moustiques, des tiques ou des gros prédateurs.
Lorsqu'il se nourrit de plantes aquatiques, l'élan peut s'immerger complètement, plonger jusqu'à 5 ou 6 m de profondeur et rester sous l'eau près de 50 secondes. La plupart de ses plongées durent toutefois moins de 30 secondes. Plongeur habile, il peut faire demi-tour sous l'eau et refaire surface à bonne distance de son point de départ. En raison de sa grande flottabilité, l'élan doit pagayer avec force et expulser l'air de ses poumons pour rester sous l'eau. Il lui est également possible de fermer ses narines lorsqu'il plonge, ce qui lui permet d'avaler sa nourriture sans devoir mettre sa tête hors de l'eau.
Contrairement aux autres cervidés, l'élan a un petit cou. Ce handicap ne lui permet pas d'atteindre facilement la végétation qui se trouve au ras du sol. S'il veut paître, il lui faut écarter largement ses très longues pattes antérieures . Il recherche donc tout naturellement une nourriture qui lui est plus accessible, soit dans les arbres et dans les buissons, soit dans les marais et les lacs. L'élan a besoin de manger 20 kg de nourriture par jour.
L’élan est principalement lignivore. La hauteur de ses pattes et la brièveté de son cou ne permettent pas à l’élan de brouter aisément un tapis herbacé ras comme le fait par exemple un mouton.
L'élan se nourrit essentiellement d’herbe, de plantes aquatiques, de feuillage, de branches et d’écorce et d’autres végétaux. Il consomme accessoirement des champignons, des mousses et des lichens. Comme une chèvre, il peut se dresser sur ses pattes postérieures et en tendant le cou, brouter dans les branches jusqu’à près de 3 mètres de hauteur.
Comme tous les mammifères ruminants, l'élan a un estomac très complexe, qui comporte quatre compartiments (la panse, le bonnet, le feuillet et la caillette) pour permettre aux aliments de fermenter et d'être remâchés.
Lorsqu'il rumine, l'élan se couche tout en gardant la tête haute.
À la saison des amours, les élans se retrouvent parfois à une trentaine, en septembre et en octobre, pour organiser la grande parade amoureuse qui permettra la formation des couples. Les mâles lancent un brame puissant et gonflent leur cou et leurs épaules pour paraître encore plus imposants. A l'aide de ses sabots, il creuse le sol où il urine et se souille afin de s'imprégner de son odeur. Les mâles vont et viennent devant la femelle pour la séduire et se livrent à des combats acharnés à coups de bois.
Les femelles sont alors très agressives entre elles et aussi bruyantes que le mâle. Elles font entendre une mélopée nasillarde (audible à 3 km) pour inviter le mâle à les rejoindre. Une fois le partenaire choisi, le couple ne se forme que si l'élu accepte la présence autour de la femelle des petits de la portée précédente.
Comme chez tous les cervidés, les élans mâles ne peuvent s'accoupler que pendant les deux mois du rut. De même, les chaleurs (œstrus) de la femelle sont limitées à ces deux mois.
Toutefois, si la femelle n'a pas été fécondée au début de la période de reproduction, elle peut l'être lors d'un œstrus tardif, le cycle œstral se renouvelant tous les 20 à 30 jours. Après la saison des amours, 50 % seulement des femelles sont gravides.
Pour mettre bas, les femelles s'isolent dans les bois ou les herbes. Les jeunes femelles donnent naissance à un seul faon. Ce n'est qu'après 3 ou 4 ans qu'elles pourront en avoir deux ou, plus rarement, trois. La gestation dure environ huit mois . Les faons naissent entre avril et début juin, le plus souvent à la mi-mai. Le poids des nouveau-nés varie entre 11 et 16 kg s'ils sont uniques, pour les jumeaux le poids moyen est de 6 kg. Ils mesurent de 70 à 90 cm au garrot. Ils sont brun-roux uni, contrairement aux autres petits cervidés qui sont tachetés.
La femelle élan élève son petit seule.
Leur mère les dissimule pendant un jour ou deux dans un fourré ou un îlot pour les protéger des prédateurs, car la couleur de leur pelage ne leur permet pas de se confondre avec les herbes et ils n'ont pas encore la force de la suivre. Vingt minutes après leur naissance, ils peuvent se mettre debout. Deux jours plus tard, ils prennent de l'assurance et courent déjà vite. Leur cri, faible grognement les premiers jours, devient un meuglement strident.
Les petits élans sont brun-roux uni, contrairement aux autres petits cervidés qui sont tachetés.
Pendant les quelque 5 mois que dure l'allaitement (5 ou 6 tétées par jour), ils apprennent peu à peu à se nourrir seuls. Au début, ils tètent maladroitement et laissent échapper un peu de lait (un demi-litre de lait peut couler d'une mamelle en moins de trente secondes).
L'allaitement du petit élan dure 5 mois
Dès leur premier automne, deux petites bosses de un centimètre à peine commencent à pousser sur la tête des jeunes élans mâles. D'abord de simples dagues, d'année en année, les bois se développent en fourches pour devenir, au printemps, des andouillers de six à dix cors entre lesquels les empaumures se forment.
Les petits de l'élan se développent plus rapidement que ceux des autres grands mammifères: Ils grossissent de près de un kilo par jour le premier mois et d'environ deux kilos et demi pendant l'été. A six mois le jeune atteint 200 kg.
À un an, ils mesurent déjà 1,50 m au garrot. Les petits suivent leur mère pendant toute leur première année et sont généralement chassés au moment de la naissance de la portée suivante. Mais il arrive qu'ils reviennent ensuite se joindre à la famille nouvelle pendant un an encore, jusqu'à l'âge adulte. Les deux sexes atteignent la maturité sexuelle vers l'âge de deux ans, la période de plus grande fécondité se situant entre 4 et 12 ans.
Les petits de l'élan se développent plus rapidement que ceux des autres grands mammifères.
Tant que la mère a auprès d'elle son petit, elle se tient à l'écart de toute vie sociale. De nature très protectrice, elle peut faire preuve d'agressivité et parfois même être féroce lorsqu'elle sent un danger, se laissant difficilement approcher. Elle lèche régulièrement ses petits pour atténuer leur odeur corporelle qui permettrait aux prédateurs de les repérer. Lorsque ceux-ci réussissent à s'approcher, elle n'hésite pas à charger pour les forcer à s'éloigner. Elle est encore davantage sur ses gardes en hiver, car les attaques se font alors plus fréquentes. Des observations ont montré que le taux de mortalité des jeunes élans était très élevé, de 50 à 60 %. Si la mère meurt, la portée est condamnée, car les petits élans ne peuvent être élevés que par leur propre mère.
Très peu de parcs zoologiques réussissent à garder des élans en captivité en raison de leur exigences alimentaires très strictes et de leur susceptibilité aux maladies transmises par les animaux domestiques.
Dans des cavernes de Sibérie, des dessins préhistoriques montrent des élans tenus par des hommes ou tirant des traîneaux. Ces animaux ont été ensuite remplacés par des chevaux et des rennes. Pourtant, cet animal docile s'apprivoise facilement et ne devient pas méchant une fois adulte, contrairement au chevreuil ou au cerf.
En raison de sa taille imposante, de sa force, de la qualité de sa viande et de son lait, l'élan a fait l'objet de plusieurs tentatives de domestication. Au cours de ses premières semaines de vie, le faon a tendance à suivre tout animal ou toute personne qui s'approche de lui calmement. Il est donc assez facile de le capturer et de l'apprivoiser.
En Russie, des élans servaient comme monture. Cet usage aurait été interdit, les élans courant plus vite dans la neige que les chevaux de la police !
En Russie, il existe des fermes d'élevage d'élans, la plus réputée est celle de Soumarokovo, dans la région de Kostroma (300 km au nord-est de Moscou) qui élève une trentaine d'animaux. Peu après la mise bas, les faons sont séparés de leur mère et nourris au biberon par des humains. Ainsi apprivoisés, ils peuvent être éventuellement montés, attelés et surtout approchés et maniés avec facilité. Les femelles qui allaitent en viennent à adopter l'humain comme s'il faisait partie de leur propre progéniture et se laissent traire assez facilement. Une fois imprégnées à leur "enfant adoptif ", elles sont relâchées dans la forêt et reviennent régulièrement auprès de lui pour se faire traire. Les femelles ainsi traitées produisent jusqu'à 430 litres de lait au cours de l'été, soit plus du double de la quantité obtenue par l'élevage normal d'un petit (entre 100 et 150 litres). La ferme de Kostrama produit ainsi un peu de lait d'élan qu'elle vend sur le marché local, notamment au Centre de santé Ivan Susamin, réputé pour ses traitements à base de lait d'élan.
Bienvenue à la ferme aux élans !
Nous sommes dans la région de Kostroma, en Russie. On l'appelle " ferme aux élans de Soumarokovo ". Elle a été fondée en 1963 pour protéger, étudier les élans, les aider à survivre. Les pr...
https://desideescommeca.wordpress.com/2011/09/12/bienvenue-a-la-ferme-aux-elans/
Au Canada, l’orignal constitue une ressource économique importante. Sa chasse a des retombées économiques évaluées à plus de 500 millions de dollars par année, en plus de fournir de grandes quantités de nourriture aux Autochtones et à d’autres populations rurales. L’orignal représente, en outre, un attrait majeur pour les visiteurs qui se rendent dans des parcs et d’autres espaces sauvages pour observer la nature.
Il y a un million d'élans en Europe et autant en Amérique du Nord où la chasse prélève 90 000 individus environ.
En Europe, les contacts les plus fréquents se font à l'occasion de collisions entre automobiles et animaux. On parle d'une collision avec un élan toutes les 5 heures sur les routes de Norvège, de 13 000 accidents tous les ans en Suède. Au Québec, l’orignal est impliqué dans plus de 1 000 collisions routières chaque année. Les victimes animales et humaines sont nombreuses.
Pleins feux sur... la recherche, les orignaux et les collisions routières
L'orignal (Alces alces) et toi Au Québec, l'orignal est impliqué dans plus de 1 000 collisions routières chaque année. De celles-ci, 160 à 310 entraînent des blessures graves chez les ...
Suède : un élan blanc a été filmé pour la première fois
Un élan suédois entièrement blanc est récemment devenu célèbre, suite à une vidéo filmée par un élu local le montrant en train de patauger dans les eaux de la région du Värmland, au sud...
L’homme est le principal prédateur de l’élan. En effet, la pratique de la chasse sportive en à fait une cible de choix. Hormis l’homme, dans le milieu naturel ses prédateurs sont les loups, les ours, les tigres de Sibérie, éventuellement de gros pumas et des gloutons pour les petits orignaux.
Les prédateurs naturels des élans sont les loups, les ours, les tigres de Sibérie, éventuellement de gros pumas et des gloutons pour les petits orignaux.
L’élan peut vivre en captivité jusqu’à 20-25 ans voire 27 ans (record). Dans la nature, l’élan n’atteint jamais cet âge : des pathologies, des prédateurs, des disettes le conduisent au mieux jusqu’à 15 ans.
L'appareil photo. Voilà l'instrument de mesure de l'amour. La réussite d'une photo dépend de l'amour que porte à son sujet l'être humain qui le manipule.