Le brame est chaque année un événement très attendu par de nombreux photographes naturalistes. Alors que les grands cerfs sont si discrets le reste de l'année , cette période de rut les rend moins méfiants et il est donc beaucoup plus facile de les photographier.
La période du brame permet de saisir différents comportement de la vie des cervidés.
Le plus facile à observer, et surtout à entendre, est le brame à proprement parler.
Ces cris rauques servent à la fois à séduire les femelles et à dissuader les autres prétendants.
Pour "inviter les demoiselles biches à l'accouplement, les messieurs cerfs s'égosillent à gorges déployées!
Le cri du brame tient du rugissement et du mugissement et s'entend à plusieurs kilomètres de distance.
Pour écoutez le brame du cerf cliquez ici
La plupart du temps , le brame suffit à éviter les confrontations. Il arrive néanmoins qu'un autre mâle se présente sur la place de brame provoquant alors une succession de râles plus rapides. Si cette démonstration vocale ne suffit pas, les deux cerfs vont alors se jauger puis se rejoindre et marcher côte à côte de part et d'autre d'une ligne imaginaire. Si ni l'un ni l'autre ne fait demi-tour, le combat devient alors inévitable. C'est dans ce cas une véritable démonstration de force. Les deux mâles se jettent l'un contre l'autre. Les bois s'entrechoquent dans un claquement sec. Chacun pousse l'autre de tout son poids. Le plus faible capitulera en prenant la fuite, un moment poursuivi par le vainqueur. Ce dernier reviendra ensuite au coeur de la place lancer un long cri puissant, signe de sa suprématie.
Les vieux mâles sont les premiers à se présenter sur les places de brame, des clairières ou des prairies à proximité de la forêt.
La concurrence entre mâle est très forte. Au final il ne peut en rester qu'UN !! Le plus fort....
Le combat désignera le vainqueur....
La cerf victorieux clame sa suprématie.... Lui seul aura le privilège de transmettre son patrimoine génétique...
Les combats quoique rares peuvent être si violents que les andouillers des bois peuvent se briser...
En dehors de ces poursuites entre mâles, le cerf ne quitte pas les femelles. Il faut dire qu'il doit être vigilant. Elles ne seront disposées à recevoir ses faveurs que quand elles seront en chaleur et cela dure moins d'une journée.
Le cerf tente régulièrement d'approcher des femelles isolées, mais elles rejoignent alors très vite les autres pour se fondre dans la harde. Comme il lui est difficile d'approcher les biches , le cerf hume leurs urines pour détecter leurs chaleurs.
Quand la femelle est prête, l'accouplement est bref et plutôt violent. Le cerf monte monte les pattes avant sur le dos de la biche qui dans cette position semble bien frêle. Le rapport se termine ensuite par une poussée du cerf appelée "la chandelle" qui propulse la femelle en avant lui permettant ainsi de se retirer.
Un autre comportement interessant à photographier , c'est les marquages de territoire.
Le plus démonstratif est celui qui consiste à labourer le sol de ses bois en s'aspergeant d'un mélange d'urine et de sperme.
Il offre de belles images quand le cerf relève la tête avec des herbes entremêlées dans les bois.
Le marquage de territoire se fait aussi sur des arbres et arbustes, le cerf venant s'y frotter la tête pour y laisser un marquage olfactif et visuel. Ici ce sont les poteaux d'un observatoire qui seront marqués .
" Que jamais ne vienne un printemps sans oiseaux ni un automne sans brames..."
JP Grossin
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