Les îles Galápagos abritent une faune et une flore venues du continent sud-américain il y a des millions d’années. On pense que les animaux et les plantes sont arrivés de trois façons : Par flottaison libre sur la mer ou sur un radeau naturel, par transport, dans le corps d’un tiers organisme, venu par air ou par mer ou bien par dispersion dans l’air, grâce aux vents.
Les scientifiques ont réalisé des expériences pour connaître le temps nécessaire pour atteindre l'archipel des Galapagos. Ils ont calculé qu'en se laissant dériver, un objet flottant ou un animal peut parvenir aux Galapagos en deux semaines. Les courants de Humboldt ou de Panama amènent naturellement vers les îles.
http://www.hominides.com/html/lieux/iles-galapagos-faune-animaux.php
Au cours des millénaires, les espèces durent s’habituer aux conditions particulières des îles, celles qui y arrivèrent se transformèrent, devenant ainsi endémiques. Pour exemple, 17 des 27 espèces de reptiles qui peuplent les îles ne vivent nulle part ailleurs. Parmi elles, les plus connues sont naturellement les iguanes terrestres et marins ainsi que les tortues géantes. De même, chez les oiseaux, la moitié des 57 espèces résidentes sont endémiques, comme la mouette des laves, le manchot, l'albatros, le cormoran aptère,etc. Les fameux pinsons de Darwin comptent treize variétés, toutes issues d'une même souche et dont certaines ne vivent que sur une seule île. Les Galápagos accueillent aussi plus de 700 000 oiseaux migrateurs répartis en 76 espèces.
Ces multiples singularités font de l'archipel des Galápagos un extraordinaire laboratoire à ciel ouvert pour les scientifiques du monde entier.
N’ayant jamais été chassée la faune a une attitude étonnamment confiante et curieuse, permettant des tête-à-tête surprenants. Voici un petit florilège des animaux les plus surprenants que nous avons croiser lors de notre périple terrestre sur Isabela.
La faune des îles Galápagos est restée peu farouche du fait d’une installation tardive des hommes et de la protection dont elle bénéficie aujourd’hui.
Les pinsons des Galápagos ont été à la base de la réflexion sur l’évolution des espèces de Charles Darwin. Quoique appartenant à la famille des pinsons, ils constituent une sous famille : les Géospizae. Treize espèces résident sur les îles Galápagos et une sur les îles Cocos. Leur indentification n'est pas toujours aisée. Les plus importantes différences entre ces espèces se trouvent dans la taille et la forme du bec. Ces variations s'expliquent par les pratiques alimentaires propres à chaque espèce. Les oiseaux sont tous bruns ou noirs. Leurs comportements sont différents, tout comme leurs chants. La couleur du bec varie selon les étapes de la reproduction, allant du noirâtre avec la base orange et l’extrémité jaune en période nuptiale, au jaune orangé après la reproduction.
En 1835, Charles Darwin participe à une expédition scientifique à bord du Beagle. En escale aux îles Galápagos, il découvre 13 espèces distinctes de pinsons, toutes proches de celles d’Amérique du Sud.
Darwin imagine alors un scénario :
Il y a fort longtemps, quelques pinsons partent du continent et atteignent l’archipel. Là, ils prolifèrent.
Devenant de plus en plus nombreux, chacun doit s’adapter pour survivre : les oiseaux pourvus d’un gros bec cassent les graines les plus dures, ceux au bec long et fin préfèrent manger des insectes.
Au fil du temps, les pinsons finissent par ne plus avoir la même alimentation et ne fréquentent plus les mêmes endroits. Peu à peu, ils donnent naissance à de nouvelles espèces à partir d’un ancêtre commun.
C’est à partir de ses observations que Darwin écrira sa théorie de l’évolution 24 ans après dans l’Origine des espèces.
Géospize à bec conique (Geospiza conirostris)
Les pinsons se nourrissent des tiques présents sur la peau des iguanes terrestres ou marins.
Géospize fuligineux (Geospiza fuliginosa)
La Fauvette jaune ou Paruline jaune ou Fauvette américaine (Dendroica petechia) est aisément identifiable. C'est un petit oiseau insectivore, entièrement jaune, avec pour le mâle, une tâche rousseau sommet du crâne. Elle entre souvent dans les maisons pour attraper les mouches contre les vitres, avec son bec extrêmement pointu.
Fauvette jaune ou Paruline jaune ou Fauvette américaine (Dendroica petechia)
Le Tyran des Galápagos (Myiarchus magnirostris) est présent sur toutes les principales iles de l’archipel des Galápagos. Il est très effronté en plus d’être curieux, et les humains ne l’effraient pas facilement.
Le Moqueur des Galápagos (Mimus parvulus) est le plus répandu des quatre moqueurs présents aux Iles Galápagos. Ces oiseaux sont incroyablement familiers et capables de venir chercher leur nourriture dans la main de l'homme. Les moqueurs des Galapagos vivent en groupes qui détiennent une propriété collective de leur territoire. Cette superficie commune est défendue de façon agressive grâce à un rituel caractéristique : les oiseaux dressent et déploient leur queue, donnent des petits coups d'ailes en les écartant du corps tout en émettant des cris puissants.
Moqueur des Galapagos (Mimus parvulus)
Le Grand héron bleu (Hardes herodias) mesure entre 80 à 90 cm de longueur et 167 à 200 cm de hauteur. Son plumage est plus coloré pendant la saison de reproduction.
Grand héron bleu (Hardes herodias)
Le Héron des laves (Butorides sundevalli) est endémique des Iles Galápagos et il est présent sur toutes les iles. Cet oiseau fréquente les zones des marées et les arbres des mangroves. Il est visible sur les rochers de lave le long de l’eau, son plumage gris ardoisé lui permet de se fondre dans le paysage composé de rochers de lave durcie.
Héron des laves (Butorides sundevalli)
Le Flamant des Caraïbes (Phoenicopterus ruber) est un oiseau de grande taille, qui mesure entre 120 et 145 cm de haut (la femelle étant généralement plus petite que le mâle), et dont la masse varie de 2 à 4 kg. Comme pour les autres espèces de flamants, la couleur du plumage est plus ou moins intense et liée à l’alimentation des oiseaux. La couleur vient des pigments caroténoïdes présents dans les algues et les crustacés qu'ils consomment. Les immatures (juvéniles ou subadultes) sont peu colorés. La couleur rose apparaît au cours des années jusqu'à 4 à 7 ans où l'intensité est à son maximum.
Flamant des Caraïbes (Phoenicopterus ruber)
Le courlis corlieu (Numenius phaeopus) ressemble aux courlis d’autres espèces, en légèrement plus petit. Il se distingue également par son bec plus court, qui n’est fortement recourbé que vers l’extrémité. Cet oiseau se nourrit essentiellement d'invertébrés tels de petits crabes.
Courlis corlieu (Numerus phaeopus)
Le Pluvier semi-palmé (Charadrius semipalmatus) est un petit oiseau du littoral. Le dos et le sommet de la tête sont marron, le ventre est blanc et les pattes oranges. Un collier noir caractéristique se remarque à la base du cou. Il s'alimente seul ou en petits groupes dans la boue ou sur la zone humide située entre les limites des marées. Il court sur de petites distances, tête dressée, et s'arrête brutalement pour attraper de petits mollusques, des crustacés ou des vers marins. C'est un migrateur qui parcourt des milliers de kilomètres pour aller du nord au sud et retour.
Pluvier semi-palmé (Charadrius semipalmatus)
Le Bécasseau sanderling (Calidris alba) est un petit limicole rondelet qui se nourrit à la limite de l'eau, trottinant et picorant dès que la vague se retire avant de remonter vivement lorsqu'elle revient. Vif et adroit, il capture de petits invertébrés (mouches, insectes, crustacés, petits vers mains parfois) en fouillant la couche superficielle du sable, sur la plage.
Bécasseau sanderling (Calidris alba)
Le Tourne pierre à collier (Arenaria interpes) doit son nom à son comportement alimentaire particulier, débusquant les proies cachées en retournant les pierres ou les débris végétaux de son bec court et conique. Tel un bulldozer tranquille mais déterminé sur ses courtes pattes, il renverse les objets susceptibles d'abriter une proie sur son passage, poussant les plus lourds de la poitrine.
Tourne pierre à collier (Arenaria interpes)
La frégate superbe (Fregata magnificence) est un grand oiseau marin très aérien. Il a les ailes longues, étroites et pointues, la queue profondément fourchue et un long bec crochu. La gorge du mâle est ornée d’une poche membraneuse orange, devenant rouge vif en période nuptiale. Elle gonfle au cours de la parade du mâle.
Fregate superbe (Fregata magnificens)
Le Pélican brun (Pelicanus occidentalis) est le plus foncé de tous les pélicans et un des plus grand oiseaux rencontrés dans l'archipel . Il peut paraître maladroit lorsqu’il marche sur le sol, mais il devient agile et gracieux dès qu’il vole. Sa façon de pêcher avec des plongeons abrupts dans l’eau depuis les airs est un magnifique spectacle.
Pélican brun (Pelicanus occidentalis)
La Mouette des laves ( Larus fuliginosus) est un oiseau rare endémique des iles Galápagos dont la population avait été estimée à 400 paires.L'adulte est de couleur gris-suie, avec un anneau blanc autour de l’œil.les pattes et le bec sont noirs.la mouette des laves a la curieuse habitude de regarder ses pattes, en penchant sa tête en avant, en attitude de soumission qui montre à l'antagoniste "ses bonnes intentions". Elle pousse également un cri bruyant que l'on méprend parfois avec un rire humain.
Mouette des laves ( Larus fuliginosus)
La Buse des Galápagos (Buteo galapagonensis) est un oiseau de proie endémique de l'archipel. L'adulte possède un plumage brun sombre, des pattes jaunes et une queue rayée transversalement de blanc. Les jeunes sont plus clairs et mouchetés. Ce rapace est unique en son genre dans l'archipel; il n'a pas de prédateur et se place au sommet de la " chaine alimentaire". Sa vue perçante lui permet de déceler ses proies à grande hauteur. La buse se nourrit principalement de lézards, serpents, pinsons, fous, tyrans et de jeunes chèvres sauvages mais elle consomme également des animaux morts comme l'otarie, les oiseaux marins, iguanes chèvres et poissons.
Buse des Galápagos (Buteo galapagonensis)
En dehors de la couleur de ses pattes, c’est sa démarche maladroite qui a donné son nom au Fou à pattes bleues (Sula nebouxil ). C'est un oiseau strictement marin. Pendant la saison de reproduction, il nidifie sur les côtes rocheuses, les falaises et les ilots d’où la végétation est presque absente. Les sites des colonies sont situés près des zones de nourrissage.
Le Fou à pieds bleus se nourrit essentiellement de poisson. Comme tous les oiseaux de cette famille, il effectue des plongeons spectaculaires d’une certaine hauteur, permettant ainsi d’atteindre les grands bancs de poissons et les calmars
Fou à pattes bleues (Sula nebouxil )
À quoi lui servent ses palmes bleues ?
À se reproduire: dans une extravagante parade, le mâle exhibe ses palmes pour impressionner la femelle et ainsi obtenir l’autorisation de s’accoupler avec elle. Plus le bleu de ses palmes est vif et plus le mâle aura de chances d’être choisi par la femelle et inversement. Ils auront à eux deux également plus de chances d’avoir des oeufs de bonne taille et en bonne santé car c’est généralement l’intensité de ce bleu (turquoise vif à bleu terne) qui traduit l’état de santé d’un individu. Ces observations attendent encore d’être confirmées. On peut cependant dire sans crainte que les oiseaux ayant les palmes les plus bleues (turquoise) sont davantage choisis par les femelles pour s’accoupler. Mais ce n’est pas la seule utilisation que le fou à pieds bleus a de ses palmes. Il s’en sert aussi:
À couver ses oeufs: le fou à pieds bleus ne possèdent pas de plaque incubatrice. Il s’agit d’une zone de peau nue servant à transmettre efficacement la chaleur du corps aux oeufs et aux poussins. Il utilise donc ses palmes qui bénéficie d’un riche afflux sanguin, ce qui les maintient à une température d’environ 39 degrés. Les deux parents se relaient pour couvre à tour de rôle.
À réchauffer le petit qui vient de naître: Juste après l’éclosion, le parent dépose son petit sur ses pattes pour le réchauffer.
Les poussins du fou à patte bleues sont couverts de duvet blanc
Comme son nom l’indique, le manchot des Galápagos (Spheniscus mendiculus) est endémique des Galápagos. C’est l’espèce de manchot la plus septentrionale puisqu’il vit au niveau de la ligne de l’Equateur. Bien que l’environnement soit tropical, l'oiseaus’est adapté à son environnement grâce aux courants froids qui baignent l’archipel : le courant de Humboldt remontant de l’Antarticque et le courant de Cromwell venant du Pacifique ouest qui, entre autres, permettent la prolifération du zooplancton des poissons.
Le phénomène El Niño a été catastrophique à deux reprises pour le manchot des Galápagos. Ce courant côtier saisonnier provoque de graves perturbations en augmentant la température de l’eau. Il annonce généralement la fin de la saison de pêche pour les Hommes mais également une grave disette chez les mammifères et les oiseaux marins. Les manifestations extrêmes de ce courant dans les années 1982 à 1983 et de 1997 à 1998, ont fait chuter la population de manchots des Galápagos de 77 %, puis de 65 %. Ils sont morts de faim… La pollution, la récolte du guano, la pression humaine et celle des prédateurs naturels ou non, ne sont pas en reste. Ils contribuent à fragiliser les effectifs qui ne dépassaient pas les 2.000 individus en 2010.
Manchot des Galapagos (Spheniscus mendiculus)
Sept espèces de Lézard des laves (Microlophus albermarlensis) sont endémiques aux Galapagos (une espèce sur chaque ile) Le mâle plus gros et plus large que la femelle, a une couleur gris-noir tacheté. La femelle,quand à elle, se reconnait à la coloration rouge-orangée quelle arbore au niveau de la gorge. Les lézards se nourrissent d'insectes, de graines, de fleurs et de feuilles, mais leur préférence est vers une nourriture végétarienne.
Lézard des laves (Microlophus albermarlensis)
L'Iguane marin des Galápagos (Amblyrhynchus cristatus) rappelle les grands reptiles de la préhistoire . C'est le seul lézard marin du monde. Pratiquement tous les écueils des Galápagos sont habités par ces reptiles. L’iguane marin, initialement terrestre, a dû s’adapter à la vie marine pour pouvoir survivre.
Ces reptiles sont arrivés sur l'archipel des Galapagos à partir des côtes d'Amérique du Sud, probablement à l'aide de radeaux constitués de branches d'arbre, dérivants avec les courants marins. Ces iguanes étaient terrestres, puis en quête de nourriture peu abondante, certains iguanes terrestres ont rejoint la mer pour s'y nourrir d'algues. Ces animaux à sang froid revenant sur terre pour se réchaucher au soleil et se reproduire, sont présents sur la plupart des îles de l'archipel.
L'iguane marin des Galápagos (Amblyrhynchus cristatus) rappelle les grands reptiles de la préhistoire.
Iguanes marin se prélassant dans les buissons salés
Sur terre, l'iguane marin est un animal plutôt maladroit, mais dans l'eau, c'est un nageur gracieux. Cela est dû à des adaptations à la vie marine qu'il ne partage pas avec les autres espèces d'iguanes. Sa queue aplatie latéralement et ses piquantes nageoires dorsales lui permettent de nager plus vite, tandis que ses longues griffes acérées lui permettent de s'accrocher aux roches et autres matériaux qui l'entourent, luttant ainsi contre les courants violents et la force des vagues.
Iguane marin à la nage
L'iguane marin ne plonge que pour se nourrir d'algues vertes. Lors de son expédition dans l'archipel des Galápagos le Commandant Cousteau et son équipe ont effectué plusieurs expériences avec les iguanes marins .
On sait maintenant que le cœur de cet iguane bat sur terre à 45 battements à la minute. Quand il plonge, son cœur ralenti jusqu’à 8 à 9 battements à la minute et même 4 battements.
De plus, un iguane peut volontairement arrêter son cœur jusqu’à 3 minutes sans que son cerveau en souffre. Dans ce cas-là, le sang ne circule plus qu’entre le cœur et le cerveau. Cette économie d’énergie lui permet de rester plus longtemps sous l’eau bien qu’il ne possède pas de branchies comme les poissons.
Lors de sa visite aux îles, Charles Darwin trouva fort déplaisante l'apparence des iguanes marins.
Voici un extrait de son livre de bord : Les pierres de lave noire de la plage sont très fréquentées par de grands (2-3 pieds) et dégoûtants lézards maladroits. Ils sont aussi noirs que les roches poreuses sur lesquelles ils rampent [...]. Je les appelle les « lutins des ténèbres.
En fait, les iguanes marins ne son pas toujours noir. Les jeunes ont une bande dorsale de couleur plus claire et quelques spécimens adultes sont de couleur grise. La raison pour laquelle les tons sombres dominent c'est que l'espèce doit absorber rapidement la chaleur afin de minimiser la période de léthargie due au froid, après avoir émergé de l'eau. Les couleurs sombres absorbent plus d'énergie solaire et favorisent ainsi le réchauffement de l'animal qui passe une importante partie de sa vie à se chauffer au soleil.
Iguanes marins sur les rochers de lave noir
Chez les mâles adultes, la coloration varie avec la saison. À la saison de la reproduction, les mâles l'iguane marin mâle, toujours plus grand que la femelle prend parfois une coloration rouge et une raie de couleur verte apparait au milieu du dos, sur les avants bras et les pattes arrières.
Iguane marin en période de reproduction
L’iguane marin se débarrasse des excédents de sel grâce à des glandes nasales particulières qui lui permettent de rejeter le sel par la bouche.
Les iguanes marins ont souvent la tête blanchie par les dépôts de sel expulsé par leurs glandes nasales.
Pendant l'année désastreuse du Niño 1982-83, la disparition des algues vertes, aliment de base de l'iguane, a amené une recrudescence d'alguesbrunes toxiques et par conséquence une mortalité de 60% chez ces reptiles marins. On estime aujourd'hui la population des iguanes marins à 200 000/300 000 individus.
L'iguane terrestre des Galápagos, de couleur jaune- orange à brun, diffère de l'iguane continental de couleur verte (Amérique et Caraïbes) ancêtre des iguanes aux Galápagos, par son absence de crainte à l'égard de l'homme.
Il existe une relation symbiotique entre l'iguane terrestre et le pinson de terre à petit bec, qui débarrasse le reptile de ses tiques. a l'approche du pinson, l'iguane se redresse sur ses quatres pattes offrant au pinson le maximum de manoeuvrabilité pour sa toilette soignée.
Cette espèce était autrefois extrêmement fréquente, mais les populations ont souffert de l'introduction d'animaux comme les chats, les chiens ou les rats. Par exemple, en 1976, un groupe de chiens errants a décimé une colonie de 500 iguanes terrestres.
Iguane terrestre male (Conolophus subcristatus)
Les Tortues géantes des Galápagos font partie des animaux les plus emblématiques de la faune des îles Galápagos. Ces tortues terrestres peuvent atteindre jusqu'à 422 kg et mesurer 1,2 m long. Et bien que l'espérance de vie maximum d'une tortue sauvage soit inconnue, leur espérance de vie moyenne est estimée entre 150 à 200 ans.
La tortue géante des Galápagos est également appelée « tortue éléphantine » en raison de ses énormes pattes. Son nom scientifique est Geochelone elephantopus.
Les zoologues ont mis en évidence 14 sous espèces dont il ne reste aujourd'hui que 11 espèces. On distingue trois différents groupes, basé sur la forme de la carapace qui varie en fonction du milieu qu’offre l’île qui héberge l’espèce :
Le type en selle de cheval ou galápago (“selle” en espagnol), qui a donné son nom aux îles Galápagos. La carapace est relevée vers l'avant; le cou et les membres sont très longs. Par sa morphologie, ce type de tortue est habitué à chercher sa nourriture (raquettes de cactus ou feuillage) assez haut au dessus du sol, en extension, sur ses pattes arrières, extirpant son cou comme un périscope.
Tortue en selle de cheval ( Station Darwin)
Le type en forme de dôme est beaucoup plus lourd et plus volumineux que le précédent. la tortue broute sa nourriture à même le sol, et n'a donc pas besoin de prendre des positions sportives pour s'alimenter. Elle vit sur les îles riches en végétation.
Tortue en dôme ( Station Darwin)
Le type intermédiaire est une variation de la forme en dôme incluant les autres espèces.
Les tortues passent leur vie tranquillement. Pendant l'année elles mangent de grandes quantités d'herbes, de feuilles, de fleurs, les parties basses des buissons et les raquettes de cactus tombées à terre. Le reste du temps elles dorment en espace découvert, ou se prélassent dans des mares ou autres trous d'eaux, nombreux en saison humides. La nuit, elles se retirent dans des buissons touffus. Lorsqu'elles sont menacées, leur premier réflexe est de rétracter tête et membres sous la carapace protectrice, en poussant un sifflement strident et très caractéristique.
Tortue géante pendant la saison des pluies
On estime que l’on a tué plus de 100 000 tortues géantes. Il n’en resterait qu’environ 15 000. Animal paisible venu du fond des âges, la tortue géante pullulait autrefois sur les îles.
Leur déclin est principalement lié aux baleiniers et pirates qui les utilisaient comme réserves de viande fraîche au XVIIIe siècle et XIXe siècle. En effet, immobilisée (en la retournant) la tortue vivait plusieurs mois sans eau ni nourriture. Leur urine diluée était également employée en tant qu'eau potable. En outre, l'introduction d'espèces d'origine étrangère telles que des chèvres sur quelques îles a eu pour résultat la destruction de la végétation qui compose le régime alimentaire des tortues, et pour conséquence la chute de la population.
L'otarie des Galápagos (Zalophus wollebaeki) est une otarie à fourrure endémique de l'archipel des Galápagos, la plus petite des otaries. Abondantes dans l'archipel, les otaries se réunissent en colonies sur le sable ou sur les rochers. Le mâle est polygame, mais il n'existe pas de harem
Le mâle est polygame mais il n’existe pas de harem à proprement parler car la femelle et libre d’aller et venir à sa guise. Le mâle se distingue de la femelle par sa taille énorme et par sa bosse frontale caractéristique. La femelle a le front lisse. Le mâle est adulte à partir de 10 ans et pèse jusqu'à 250 kg. la femelle adulte vers 6-8 ans, pése jusqu'à 120 kg.
Otarie des Galápagos (Zalophus wollebaeki)
Les otaries sont des mammifères qui partagent leur existence entre le milieu marin et la terre ferme. Parfaitement adaptées pour la chasse et la nage, elles se nourrissent la nuit en mer, principalement de céphalopodes et de poissons, et ne vont à terre que pour se reposer, se reproduire et mettre bas.
Les quatre membres sont transformés en nageoires mais contrairement aux phoques, les otaries s'en servent à terre pour se déplacer. En mer, elle se propulsent à l'aide des membres antérieurs, les postérieurs servant de gouvernail.
Contrairement au phoque, l'otarie possède des pavillons auditifs externes (elle a des oreilles visibles)
Pendant la saison de reproduction, le mâle défend un territoire de 40 à 100 mètres, avec un groupe allant jusqu'à 30 femelles. L'accouplement a lieu dans l'eau. La femelle donne naissance à un petit sur la terre ferme, après s'être retirée dans un endroit préalablement choisi. A sa naissance , le bébé otarie pèse de 5 à 6 kg. un an plus tard, il pèsera déjà 20 à 30 kg.
Jeune otarie des Galápagos.
La mère et le bébé otarie se reconnaissent au cri et à l'odeur. La femelle reste ( à 6 jours avec son petit, et lui apprend à téter puis elle retourne à la mer. Le petit changera de peau 5 mois plus tard, ce sera sa peau d'adulte. Il tétera pendant un an (2 ans au maximum) avant d'être totalement livré à lui même. Un orphelin n'a aucune chance de survie, car il est rejeté par toutes les autres mères.
Bébé otaries des Galápagos tétant sa mère
Les otaries manifestent souvent une intense curiosité envers les plongeurs dont elles n’ont jamais rien eu à craindre.
Le Crabe rouge des Galápagos (Grapsus grapsus) appelé parfois Sally-pied-léger en raison de sa vitesse de déplacement est l'une des nombreuses espèces charismatiques qui habitent les îles Galápagos, partageant les rochers du bord de mer avec les Iguanes marins.
Le Crabe rouge des Galápagos se nourrit d'algues ainsi que de charognes . Il vit en symbiose avec les iguanes marins et les débarrassent des tiques qui pullulent sur leur peau.
Ils sont également connus pour s'attaquer aux bébés des tortues de mer et aux poussins du fou masqué.
Crabe rouge des Galápagos (Grapsus grapsus)
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